Une Nouvelle Donne Ecologique
Des leaders parmi les plus puissants au monde estiment que cette
crise est un appel pour accélérer la
création
d'une nouvelle économie axée sur
l'énergie... et ils
ont raison.
Aux environs de la Tour Eiffel, dans des bureaux loués sur
une
rue latérale tranquille à Paris, les analystes de
l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) travaillent nuit et jour
pour malaxer des chiffres concernant la production de
pétrole
et les émissions de gaz à effet de serre. Ils
sont
simplement les comptables internationaux des ressources restant pour
les 30 pays riches qui sont membres de l'Organisation pour
Coopération et le Développement
Économique (OCDE)
; beaucoup de leurs rapports sont arides et
techniques. Mais dans
les
études récentes,
il y a une expression qui prend des proportions menaçantes : "la routine" de ces calculs a
commencé à s'apparenter à la fin du
monde.
Avec un sens de l'urgence proche du désespoir, l'AIE a
demandé des changements radicaux sur la manière
d'alimenter et de faire fonctionner les voitures, les usines et plus
généralement l'économie globale. En
novembre,
l'Agence publiera une succession de rapports complets qui
déclarent en termes ne prêtant à aucune
confusion
"une révolution globale est exigée à
la fois dans
la founiture de l'énergie et dans son utilisation".
Mais la crise financière qui entraine maintenant le monde
dans
la récession a causé une vague de doutes, allant
même jusqu'à déstabiliser beaucoup de
leaders
politiques et industriels. L'Italie et plusieurs Etats Européens de
l'Est ont menacé de faire faillite
avant
d'être en accord avec les initiatives de l'Union
Europénne. Avec les faillites brutales de banques, les
saisies
immobilières et la montée du chômage, les
caisses publiques se sont vidées par gros paquets de
liquidités, et même les fameux
financiers américains aimant le risque deviennent prudents. Il y a
quelques
mois, beaucoup étaient prêts à investir
dans des
projets énormes de technologies vertes. Maintenant ils se
rétractent,
car ils ne peuvent plus obtenir les
fonds
nécessaires. La nausée des leaders Chinois, n'ayant pu
masquer leur apparent mépris de l'environnement pendant les Jeux
Olympiques
de Pékin, ne s'estompe pas car ils
voient maintenant
leur croissance économique traditionnellement à 2
chiffres n'en nécessiter plus qu'un seul..
Mais il y a aussi des voix puissantes qui se font endrendre
entre
le le vacarme et le désespoir, et qui clament
que maintenant est précisément venu le
temps de
saisir l'opportunité de lancer une "révolution
globale".
L'AIE l'appelle de ses voeux. Et pas seulement parce que cette
révolution empêchera les désastres
pendant deux ou
trois décennies, mais parce qu'elle peut donner l'impulsion
nécessaire pour éviter à
l'économie globale
un effondrement. C'est maintenant qu'il faut
bâtir plus
de fondations pour l'économie que l'on en a construit en
moins
d'une génération. Gordon BROWN, Premier ministre
britannique, Nicolas SARKOZY, Président de
la
République Française, et Barack OBAMA, candidat
à
l'élection présidentielle américaine,
ont repris
à leur compte la thèse du
Sécrétaire
générale de l'ONU, Monsieur BAN KI MOON, qui a
appelé la semaine dernière à une Nouvelle Donne Ecologique - A Green New Deal - qui reconstruirait et
réformerait l'économie mondiale par analogie avec
le New
Deal du Président Franklin ROOSEVELT, qui avait
relancé
l'économie à
l'époque de
la Grande Dépression Américaine.
Ce fut une "grande guerre" pour toutes les industries américaines qui
participèrent au combat afin de porter l'Amérique loin de
la Dépression. Mais à un niveau inquiétant,
l'économie mondiale n'a jamais connu autant de tensions dans
ses
secteurs les plus chauds. Durant les années 90,
c'était
la montée des activités sur le
réseau Internet et la Web-économie qui
se sont
écroulées dans ce qui fut appelé par
la
suite 'la bulle internet". Elles laissèrent la place aux
activités immobilières et bancaires qui
finalement
comblèrent les dettes. Dans chacun de ces cas
récents,
c'était le marché qui découvrait et
stimulait
mondialement un nouveau vecteur pour la croissance,
générant des millions d'emplois et des milliers
de
milliards de profits. D'après Moody's Economy.com, entre 1996 et
2000,
le secteur des hautes technologies a créé 1.6
millions de
nouveaux emplois, soit environ 14% des emplois
créés aux Etats Unis. Dans cette
décennie, le
secteur financier s'est taillé la part du Lion dans les
profits
d'entreprises, pendant que l'immobilier connaissait un chancellement
représentant 40 pour cent des nouveaux emplois aux U.S.A..
Maintenant, ces deux secteurs économique sont les principaux
responsables du chômage: Goldman Sachs, haut symbole de
la finance, a annoncé la semaine
dernière une
réduction de 10% de ses effectifs.
Le monde a tout simplement besoin d'un nouveau moteur
économique,
d'une nouvelle industrie à forte
croissance.
Et avec les marchés financiers en régression de
33% sur
l'année (2008), même les
capitalistes les plus
vigoureux sont maintenant enclins à
considérer
que peut-être le gouvernement doit jouer un
plus
grand rôle dans le pilotage de la croissance et de
la création
d'emplois. Les partisans du New Deal du 21ème
siècle estiment que les investissements publics massifs et les
incitations fiscales peuvent poser les bases d'un développement
complet de nouvelles industries dans le secteur
privé, créer des millions d'emplois à court-terme,
et sauver la planète à moyen-terme.
Selon Olivier Schäfer,
directeur de la politique du Conseil Euroépéen des Énergies
Renouvelables "Vous
n'investissez pas juste de l'argent sur un papier incandescent ou dans un secteur de l'ingénierie
financière qui s'auto-détruisent, au contraire, vous investissez dans des technologies propres qui sont de
vraies activités bien concrètes."
En effet, la promesse d'emplois en 2008
est une motivation bien plus forte pour se tourner vers
l'écologie que la menace de la fonte de blocs de glace ou de
l'inondation des villes côtières en 2018 ou 2048.
Dans la zone Euro par exemple, le chômage devrait s'intensifier
en passant de 11.3 millions à 14.5 millions pour la fin de
l'année prochaine, ce qui accroît son taux de 7.5%
à
9%. Aux Etats Unis, le taux est 6.1% pour cent, mais on risque
d'atteindre environ 8% pour la fin 2009, le plus haut depuis 25
ans. Bill GATES, un homme averti en matière de création
d'emplois, prévoit que le
chômage pourrait
atteindre jusqu'à 9%. Déjà, plus de 760,000
personnes ont perdu leurs emplois dans les neuf premiers mois
de cette année, et le chiffre total du chômage U.S. a
enflé de 7.3 millions à 9.5 millions.
Tels sont les espoirs placés dans les industries vertes que le Premier ministre japonais TARO ASO a qualifiés d' "une grande opportunité pour une forte croissance" veut que "nous réaliserons la
société à basse émission de CO2 qui est compatible avec la croissance partout dans le reste
du monde." Le Ministère du Commerce,
de l'Economie
et de l'Industrie de Tokyo dit qu'il veut construire de nouvelles infrastructures
industrielles en misant sur l'usage plus efficace d'énergie
et
de technologies innovantes.
Le Congrès américain a entériné une
réponse verte
à la crise globale quand il a demandé des financements
pour
développer les énergies renouvelables considérés comme comme
une
condition préalable pour voter l'enveloppe
massive en octobre. Et les organisations politiques des principaux candidats
à la Présidence américaine relèvent des promesses d'initiatives écologiques.
John Mc CAIN, républicain, a bien fait un jeu de mots sur l'expression "forez, Bébé, forez" [pour le pétrole], mais sa position officielle est que "les Etats Unis doit
devenir leader dans une nouvelle économie verte et mondiale."
Le Démocrate Barack OBAMA est considérablement plus
ambitieux. Parmi d'autres mesures, il dit qu'il investira
"stratégiquement 150 milliards $ sur 10 années"
dans une
"économie d'énergie propre" qui aidera le secteur
privé à créer 5 million de nouveaux emplois verts,
de bons
emplois qui ne peuvent pas être sous-traités."
Dans une
bonne année, l'économie américaine crée 2 millions d'emplois,
donc OBAMA vise des buts si ambitieux qu'il souhaite lancer une Nouvelle Donne Ecologique - A green New Deal -, même s'il n'utilise pas l'expression
lui-même.
OBAMA parle aussi d'accélérer la
commercialisation de voitures hybrides rechargeables, d'encourager des
projets consacrés aux énergies
renouvelables, à efficacité d'énergie, d'investir
dans les plantes à faibles émissions de carbone et
d'avancer la mise au point de la prochaine génération de
biocarburants.
OBAMA
veut créer un programme de formation des
soldats vétérans américains pour
travailler dans les industries vertes et
moderniser les usines pour faire des produits verts. Heather Zichal, la
Directrice de la politique énergétique d'OBAMA,
l'environnement et
l'agriculture, affirme que "le candidat croit que, vu la situation
économique, ce sont des investissements que les
États-Unis
doivent faire, et ce gouvernement doit jouer un rôle. Sa conviction
est que vous ne pouvez pas espérer que le
libre-marché
libre va arranger tout seul ces problèmes"..
Au moment de cette intrication critique entre la crise globale
et le changement d'ères politiques aux États-Unis, pendant que la
Maison Blanche attend son nouveau locataire, quelques pays
européens
ont déjà pris la main et le rôle principal avec des initiatives réelles. D'après un rapport récent des
Nations
Unies, l'industrie des énergies renouvelables en Allemagne emploie
déjà
250,000 personnes et représente 240 milliards $ ,
et il est prévu pour 2020 qu'elle fournira plus d'emplois que
l'industrie automobile du pays qui est pourant actuellement la
plus grande activité industrielle du pays. La Grande-Bretagne
projette de
dépenser $100 milliards sur 7,000 turbines éoliennes
à l'horizon 2020,
et
les déclarations du gouvernement clament la création de
160,000 emplois.
Le Premier Ministre britannique Gordon BROWN a dit récemment "Je
sais que certains peuvent dire que les circonstances
financières actuelles doivent réléguer en arrière-plan le changement climatique dans les questions
internationales ; je
crois que c'est exactement le contraire qu'il faut faire."
Mais simplement, comment de telles visions sont-elles réalistes ?
Même
si elles créent des emplois, est-ce que ces emplois
contribueront
vraiment à un système qui ralentit ou
arrête le
réchauffement de la planète? Faith
Birol, économiste en Chef à l'Agence Internationale
de l'Energie, a surpervisé l'étude concluant à la
nécessité d'une
révolution globale dans le domaine de l'énergie. Mais il reste pessimiste: "La
transformation profonde de l'économie de l'énergie comme
une response et surtout comme LA réponse à la
récession globale est seulement dans nos
esprits", dit-il. "L'implacable mécanisme est parfaitement simple. Dans une
récession, la consommation de presque tout diminue, et donc fait aussi baisser les prix de l'énergie, ce qui
décourage le développement d'alternatives. Les centrales nucléaires, les vastes fermes solaires, les
forêts de turbines éoliennes, la production d'éthanol, la
R&D pour voitures à propulsion électriques ou
hydrogène et les infrastructures pour les accueillir exigent des
quantités énormes de capital dont le retour sur investissement est assez
distant. Quand le capital et les conditions du crédit sont strictes,
et que les prix du pétrole s'effondrent soudainement (ils valent moins [oct 2008] de la moitié de
ce qu'ils étaient en juillet [2008]), il est moins probable que les
investisseurs privés mettent des milliards dans un futur
d'énergie propre si distant. Les
programmes alternatifs pour les
sources d'énergies renouvelables qui ont une viabilité
économique quand le pétrole est à $140 le
baril sont beaucoup moins attractifs quand il est à $70, et
n'ont plus aucune rentabilité s'il tombe
au-dessous de
$40. Bien qu'il soit évident qu'à long terme les prix
du pétrole continueront à augmenter, la volatilité
du
marché bloque l'organisation à long terme de ces filières."
Pour réellement progresser, les gouvernements doivent fournir des incitations et des
cadres juridiques favorables, ainsi qu'injecter des sommes d'argent colossales. Si
l'on veut que le
réchauffement de la planète soit limité
approximativement à 2°C, au lieu de monter de manière
apocalyptique jusqu'à 6 ou 7°C, les émissions de
dioxyde de carbone doivent être réduites de moitié en 2050 par
rapport à ce qu'elles sont aujourd'hui. Et
d'après
l'Agence Internationale de l'Energie, ceci exigera un investissement
d'approximativement 45 mille Milliards de $ d'ici 2050. De telles
dépenses
pourraient bien être compensées par les
économies liées au coût de l'énergie, mais cela arriverait plus
tard, et ces investissements énormes doivent avoir lieu maintenant. Ce
n'est
pas un problème que les marchés libres
et incontrôlés ou bien les capitaux privés puissent
résoudre
brusquement une situation Malthusienne.
S'il y a de bonnes nouvelles, dans la vision de BIROL, économiste en Chef à l'AIE, c'est
qu'après les interventions épiques des Etats sur les
marchés financiers durant les semaines passées, la
notion
qu'ils peuvent intervenir massivement pour réorienter le marché de l'énergie ne
paraît plus insensée,
même aux Anglais
et
Américains partisans traditionnels du laisser-faire. Une fois
que vous ouvrez les vannes des fonds
gouvernementaux pour consolider les banques, pourquoi ne pas le faire
également pour l'industrie verte ? Et bien que le
gouvernement américain a un faible taux de retour
sur investissement - ses interventions durant les années
1970 pour les carburants de synthèse sont perçus comme de
grandes faveurs - , d'autres Etats ont prouvé que les gouvernements peuvent en sortir gagnants.
C'est la France qui en offre peut-être l'exemple le plus précis pour le moment. L'avantage particulier
qu'ont les Gaulois
est ce dirigisme (organisation par l'Etat) qui n'a jamais
été un mot tabou à Paris. Le
gouvernement essaie
souvent de guider les marchés, sans état d'âme ni excuses.
L'investissement
public massif pour reconstruire et orienter à nouveau
l'économie a débouché sur ce qu'ils appellent '"les 30 glorieuses" qui furent 30
années de croissance phénoménale
juste après
la seconde guerre mondiale. A cet époque, ils ont aussi pris la
décision onéreuse mais salutaire de construire des centrales nucléaires qui fournissent maintenant 80%
de
leur électricité, et sans émission
directe de gaz
à effet de serre. Par la suite, le dirigisme à la
française décide
de quadriller le pays avec des lignes de train ultra-rapides, certes
coûteuses mais très économes en énergie.
Bien que la France ait été vue comme la lanterne rouge de
l'environnement dans les années 80 et 90, les
thèmes écologiques se sont révélés
plus être un art de vivre que de survivre, quand l'année
passée les problèmes ont
été définis
et adressés avec une vitesse
étourdissante. "Nous sommes passés de la
reconnaissance
à l'action", dit Nicolas HULOT, le très médiatique écologiste
et animateur des documentaires TV
"Ushuaia"
largement diffusés, qui a été un
personnage-clé pour mettre le gouvernement sous pression.
En octobre 2007, SARKOZY a conduit sa campagne en promettant de
convoquer toutes les branches du gouvernement, les associations, le secteur
privé et d'autres organismes intéressés dans une
conférence semblable à celle de la Rue de
Grenelle
à Paris qui clotura la quasi-révolution
de 1968.
Ce Grenelle de l'Environnement, comme il est maintenant
appelé, a conclu sur 268 recommandations dont beaucoup ont été examinées au Parlement.
Elles ont
fourni à SARKOZY les mesures
détaillées plus que jamais nécessaires dans la crise que nous connaissons.
Les priorités claires dans la nouvelle
législation portent sur des programmes concrets qui ont un effet immédiat sur marché, donc
le marché du travail. Le secteur du bâtiment est le premier sur la liste : on a estimé que 25% des
émissions
de gaz à effet de serre du pays provient de la consommation d'énergie dans
les
bâtiments. "Nous essayons d'avoir baisse de 40% de ces émissions d'ici 2020", dit Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, la secrétaire d'Etat pour l'écologie. Des centaines de millions
d'euros
ont été votés pour faire des
maisons, bureaux
et surtout des logements sociaux mieux isolés et moins énergivores. Madame Kosciusko-Morizet déclare
que ce
projet produira quelques 200,000 des 500,000 emplois que les
initiatives du Grenelle sont supposées créer en
France sur
les douze prochaines années. Les initiatives de la campagne d'Obama au sein de son parti sont semblables, mais en France, ils
sont déjà inscrits dans la loi.
Le transport est un autre secteur qui a déjà donné lieu à des initiatives nouvelles en France.
Un
système qui est
entré en vigueur le 1er janvier 2008 offre une prime
financière (le bonus)
pour l'achat de voitures avec des émissions basses de CO2,
pendant
qu'il y a une pénalité
(appelée un
malus) pour l'achat d'une voiture avec les hautes émissions.
Pratiquement, pendant la nuit qui a suivi, les
préférences françaises dans
le domaine de l'automobile ont été transformées.
Les ventes
de voitures
d'occasion plus polluantes ont chuté pendant que le
nombre
de voitures neuves a augmenté, par exemple pour Renault, de 8,4%
en semptembre pour 3,4% pour l'année. Cela veut dire que
les emplois
industriels
peuvent être plus soutenus ou
créés.
Néanmoins, le succès ne se fait pas gratuitement. Les primes
coûteront au gouvernement jusqu'à 200
millions €
cette
année. Et quand d'autres coûts énormes
pour réorienter l'économie de l'énergie sont
ajoutés à la dépense monumentale de
renflouer le
secteur financier, il n'y a aucune chance pour la France de respecter
le critère de Maastricht qui limite le déficit à
3% pour chaque pays de la zone euro. Mais Paris affirme que ces
nouvelles dépenses parient sur les futures
économies d'énergie aussi bien que le "redoutable effet d'entrainement" de création d'emplois et de nouveaux secteurs
dynamiques dans l'économie. "Cette fois, il ne s'agit pas de sacrifier le futur pour le présent", a dit SARKOZY,
"mais au contraire, de mettre notre pays dans la meilleure situation
possible pour affronter le futur."
Est-ce que le reste du monde peut être persuadé de franchir des étapes aussi dramatiques? Que
de pays comme la Pologne qui
produit 94% de son électricité avec du
charbon ou la
Chine qui injecte plus de dioxide du carbone dans l'air en huit mois
que ce que pourra éviter l'union Européenne sur les 12
prochaines année avec tous ses programmes de réduction
des
émissions 20% d'ici 2020 ? Les évaluations
sophistiquées pour le prix des émissions CO2 dans le
cadre d'un marché du CO2 qui est partiellement en place peuvent
fournir un
mécanisme utile. Ainsi pourrait voir le jour les grands
programmes chers et presque
entièrement non testés de séquestration du dioxide
du carbone produit par les centrales électriques et les
usines.
Mais la réalité
politique et
financière est
qu'aucun gouvernement ne sera retourné ainsi par des
prédictions terribles émanant des scientifiques dans le
monde, ou bien par les
scénarios de l'apocalypse calculé sur leurs ordinateurs,
au point d'allouer des milliers de milliards de dollars juste pour
atteindre ces défis postulés. Cependant, ce
que les gouvernements
peuvent
faire, et certains le feront certainement, est de
dépenser bientôt des sommes énormes pour relancer
vigoureusement leurs économies et créer des millions
d'emplois. "La nation demande l'action, et tout de suite", a déclaré
Franklin ROOSEVELT quand il est entré en fonction en 1933
et a
lancé le New Deal. Aujourd'hui, c'est l'économie mondiale elle-même qui a précisément cette attente.
Avec William Underhill à Londres, Christian Caryl
à
Tokyo, Jacopo Barigazzi à Milan, Jessica Ramirez
à
Washington, D.C., Et Melinda Liu à Pékin
Translated to French by SYCOMOREEN October 31th 2008
Original article taken from Newsweek and
Saved page of the original text
Retour aux annonces de SYCOMOREEN