On rencontre usuellement
les machines de
Stirling suivantes :
- Machines
de « type alpha
» : elles utilisent 2 cylindres à
90° avec
un piston oscillant dans chaque cylindre. Chaque piston est
attaché à un seul et même maneton du
vilebrequin dont l’axe de rotation se trouve à
l’intersection des axes des 2 cylindres. Les pistons
oscillent ainsi en quadrature. Ces machines sont
généralement équipées
d’un régénérateur qui est
placé entre les 2 têtes des cylindres. Ces
machines ne nécessitent pas de « piston
déplaceur ». Par exemple, elles sont actuellement
industrialisées par la société
allemande SOLO (Singelfinden) pour des puissances mécaniques
de 10 kW dans le cadre d’installations solaires de type
« Dish Stirling ».

moteur SOLO161 10kW
De superbes animations de machines (moteurs, machines à
vapeurs...) à voir sur www.keveney.com

Autre animation ci-dessous tirée du
site www.moteurstirling.com
Auteur: Pierre GRAS
Une installation Dish Stirling
à moteur alpha
(cliquer pour en savoir plus)
Projet Eurodish, moteur
SOLO161 10kW electriques,diamètre du collecteur : 8,5
m
- Machines
de « type pistons en
série » : elles
nécessitent la mise en
série de N pistons, généralement
actionnés par N bielles et un vilebrequin commun. Sur le
vilebrequin, le déphasage entre 2 manetons
consécutifs est d’environ 90°, de
manière à ce que deux pistons
consécutifs soient en quadrature. Entre 2 pistons
consécutifs est intercalé un
régénérateur. Les pistons sont
à double effet, c’est à dire
qu’ils travaillent sur leurs 2 faces : il y a ainsi N volumes
distincts de fluide caloporteur. Le k-ième volume transite
uniquement et sans arrêt entre la machine k et k+1 via le
k-ième régénérateur.
Généralement, les têtes de cylindres
(« haut moteur ») constituent la source chaude et
les pieds de cylindres (« bas moteur ») sont la
source froide (l’inverse est aussi possible).

- Machines
de « type beta
» à embiellage simple : elles
utilisent un seul
cylindre dans lequel coulissent à la fois un piston de
« travail » et un piston «
déplaceur » . Ces deux pistons sont
connectés sur le vilebrequin via 2 bielles,
attachées sur 2 manetons décalés de
90° sur le vilebrequin. Le piston de travail est
destiné à récupérer la
puissance mécanique tandis que le piston
déplaceur permet de chasser périodiquement,
à volume à peu près constant, le
fluide de la zone chaude vers la zone froide ou inversement. Ce
transport se fait de préférence via un
régénérateur placé sur le
flanc du cylindre.
- Machines de « type beta
» à embiellage rhombique (ou rhomboïdal)
: elles fonctionnent de la même
manière, mais avec
un embiellage à losange déformable permettant de
mieux piloter le piston déplaceur et le piston de travail,
et ainsi d’avoir un volume approximativement constant durant
les phases idéalement isochores.
- Machines
de « type gamma
» : elles utilisent 2 cylindres et 2 pistons
qui ont chacun
leur propre actionneur. Chaque piston est à la fois
« déplaceur » et « de travail
». Un régénérateur peut
être monté sur le côté. La
synchronisation entre les pistons se fait notamment par engrenages,
chaînes, courroies et/ou embiellages. Les machines de
« type gamma » peuvent être vues comme
une hybridation entre le « type alpha » et le
« type beta ».
En complément de ces machines habituelles existent des
machines de Stirling non
conventionnelles, moins diffusées,
restant au stade de prototype ou destinées à des
applications très spécifiques
(spatiales…):

- Moteurs à piston libre
« type Martini » : le piston moteur se
déplace en fonction de la pression du moteur. Quand la
pression monte, il est poussé dans un sens. Quand la
pression baisse, il revient dans l'autre sens à sa position
initiale. Ceci nécessite la présence d'une force
moyenne sur la face "extérieure" du piston, elle est
générée par un gaz enfermé
dans une enceinte ou par le tarage d'un ressort. Si le piston moteur
est un aimant, on peut installer en périphérie un
alternateur linéaire et générer du
courant électrique.

- Moteurs à
déplaceur libre « type Ringbom » :
à l'inverse du précédent, le piston
moteur est entraîné mécaniquement. Par
contre, le déplaceur se positionne en fonction de la
pression du gaz enfermé dans une chambre auxiliaire et de la
pression du moteur.

- Moteurs de type « pistons
libres » : ils font la synthèse entre les deux
précédents. Il n'existe aucune liaison
mécanique avec l'extérieur. L'énergie
produite est évacuée par au moins un alternateur
linéaire.

Exemple de moteurs à pistons libres
développés aux Etats-Unis:

- Machines
thermoacoustiques : version
modernisée du type précédent, elles
utilisent un gradient thermique entre les 2
extrémités d’un tube qui contient une
membrane poreuse et un gaz. Un système d’ondes
acoustiques s’établit dans le tube produisant un
son convertible en électricité par un microphone.
- Moteurs
rotatifs dans une enceinte
sensiblement elliptique : une approche 4 quadrants, avec
une alternance
chaud/froid entre 2 quadrants consécutifs, isole 4
chambres à l’intérieur de
l’ellipse (avec un rotor possédant 4 contacts
tangents et permanents avec l’ellipse). La rotation relative
entre le rotor et l’ellipse provoque des
dilatations/contractions du gaz produisant ainsi du travail
mécanique : un exemple est la Quasiturbine
Stirling de la famille SAINT HILAIRE.
4 poles Quasiturbine
Stirling concept


Auteur : Pierre GRAS
Auteur :
Famille SAINT HILAIRE www.quasiturbine.com